Une thématique “Ingénierie de la santé” à l’Icam site de Paris-Sénart
Enseignement supérieur
2 Nov 2020
Au cours du 2nd semestre de la 4ème année du parcours intégré, les étudiants à l’Icam sont amenés à choisir une thématique majeure parmi l’ensemble des spécialités proposées sur les différents campus. Cette thématique permet aux élèves d’approfondir leur projet professionnel. A l’Icam site de Paris-Sénart, l’ingénierie de la santé est mise à l’honneur depuis quelques années et ouvre de belles perspectives pour les futurs ingénieurs.
Un environnement local propice à la création de cette thématique
Ces thématiques sont notamment choisies en fonction du vivier d’entreprises qui gravitent autour d’un campus. Pour le cas du site de Paris-Sénart, l’environnement était propice pour développer une thématique autour de l’ingénierie de la santé, qui n’existait pas sur les autres campus. “C’est un domaine plutôt obscur pour tout le monde et qu’on ne met pas beaucoup en avant”, explique Jean-Guillaume Le Bouffo, responsable du module. “D’une manière générale, les personnes connaissent peu ce domaine et nos étudiants, encore moins !” raconte t-il. En effet, le site a pu développer son module thématique grâce un vivier de structures liées à la santé implantées à côté du campus depuis plusieurs années : Genopole, biocluster français implanté à Evry et dédié à la recherche en génomique, génétique et aux biotechnologies, ou encore l’hôpital CHSF (Centre Hospitalier Sud Francilien) à Corbeil-Essonnes.
Un module passionnant et professionnalisant
Ce module thématique est scindé en trois parties.
La première est consacrée à l’intervention de professionnels. Il s’agit d’experts qui viennent à l’Icam pour parler de leurs métiers auprès des étudiants, dans des domaines très variés comme : la e-santé, les objets connectés, l’intelligence artificielle, l’imagerie médicale, l’instrumentation médicale, l’éthique dans la santé, l’anatomie du corps ou encore la simulation médicale. “Ces interventions apportent aux étudiants une culture générale du secteur médical et leur permettent de se projeter à la fin de leurs études.” explique Jean-Guillaume. En effet, l’ingénierie de la santé ouvre à des métiers passionnants. Un ingénieur dans la santé a pour vocation de faciliter le travail des soignants au quotidien, soit les aider dans leurs diagnostics avec une meilleure précision, ou une meilleure rapidité. Autre exemple, un ingénieur dans la santé peut également aider des personnes en situation de handicap en concevant ou en améliorant des objets afin d’avoir une meilleure mobilité. “C’est par exemple le cas d’une raquette de ping-pong adaptée pour les personnes en situation de handicap qui a été créée par un groupe d’étudiants chez nous cette année, dans le cadre d’un mémoire scientifique industriel”.
- La seconde partie du module est axée sur la visite d’entreprises afin de rencontrer les ingénieurs et soignants sur le terrain. Par exemple, les étudiants ont pu visiter l’hôpital CHSF, UGECAM, un centre de réadaptation spécialisé dans la création de prothèses et orthèses, BioSerenity : une start-up innovante spécialisées dans le développement de solutions de diagnostic et de monitoring des patients via des outils d’intelligence artificielle, ou encore B.Braun, un des plus grands fournisseurs de produits et services médicaux du monde. Chaque année, ils visitent le salon SantExpo à Paris, rendez-vous annuel de la santé et de l’innovation. Cet événement permet aux étudiants d’avoir un contact direct avec les entreprises dans tous les secteurs de la santé et découvrir les innovations du moment.
- Enfin, la troisième partie du module est consacrée à des projets en groupe, commandités par des entreprises partenaires. Les étudiants répondent à des besoins exprimés par les entreprises. Ils réalisent ainsi des études de faisabilité, des prototypes ou des bancs de test.
Innovation et éthique
A l’avenir, le campus souhaite accentuer ce module sur un axe innovation. “Il y a un côté ‘découverte’ intéressante dans l’innovation de la santé, qui est intéressant à creuser et qui intrigue les étudiants. Je pense que l’innovation peut permettre de stimuler davantage les étudiants en éveillant un intérêt dans le domaine de la santé, développer leur créativité, les mettre dans une situation professionnelle où ils sont vraiment acteurs d’un projet. Je trouve que ce module pousse également à les faire réfléchir à leur rôle en tant que futur ingénieur, puisqu’il y a une notion importante liée à l’éthique dans le domaine de la santé.” explique Jean-Guillaume.
Pour rappel, les étudiants qui veulent suivre une option proposée sur un autre campus peuvent, sous conditions, bénéficier d’une mobilité géographique.
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