Parcours Ouvert : une expérience internationale enrichissante
Non classé
4 Jan 2022
Le Parcours Ouvert permet aux élèves de O2 et O3 de suivre un ou deux semestres sur un site Icam à l’international. Pour assurer la continuité des études sur les semestres réalisés à l’étranger, tous les campus Icam proposant ce Parcours suivent le même programme en même temps.
Valentin Vignault (O2), parti à Douala au Cameroun, témoigne.
“On apprend à se débrouiller”
C’est en O1 que l’école commence à nous informer sur notre semestre international, en nous présentant les différentes destinations possibles. J’ai très vite choisi le Cameroun car je voulais dépasser les préjugés occidentaux sur l’Afrique (scandales politiques, interventions militaires…). J’avais envie de découvrir le bon côté de ce continent avec ses habitants, ses cultures traditionnelles, et je souhaitais également vivre l’expérience du quotidien à Douala.
Au premier abord, il y a quelques aspects négatifs, comme la lenteur administrative, le manque d’infrastructures, les horaires aléatoires : même les enseignants arrivent en retard… Mais en s’adaptant, on y découvre de nombreux atouts. Le premier est qu’on apprend à se débrouiller. Avec des amis, il m’est arrivé un accrochage en voiture sur la route des Lacs Jumeaux et nous avons fait réparer notre véhicule dans un quartier de Douala, de manière plutôt artisanale. Finalement, notre périple a pris 9h au lieu de 4 : une belle leçon de patience.
“Cette expérience m’a énormément appris sur les autres”
Un autre atout de la vie à Douala est de se faire des amis parmi les élèves de l’Ucac-Icam, mais aussi parmi les Français expatriés : sur place, nous avons deux vies. Une première dans le quartier de l’Icam, où nous sommes les seuls Français, ce qui nous donne l’occasion de sympathiser avec des étudiants camerounais, de découvrir leur quotidien. Une autre vie auprès des expatriés, avec qui nous jouons au rugby le mercredi. Grâce à eux nous avons participé, par exemple, à la troupe des scouts et aux événements en faveur des orphelins. Les expatriés français nous donnent aussi beaucoup d’informations sur leur milieu professionnel et sur les autres pays d’Afrique qu’ils connaissent.
En ce qui concerne le cursus, la manière de travailler est très différente ici. Les étudiants camerounais aiment aller au fond des sujets et approfondir toutes les notions. Je pense qu’il est enrichissant de mixer cette approche avec la nôtre, qui consiste plus à aller directement à la solution. On découvre aussi le mode de communication prof-élève, beaucoup plus hiérarchisé : pour parler à l’enseignant, il faut être accompagné du chef de projet.
Au final je dirais que cette expérience m’a énormément appris sur les autres, mais aussi sur moi-même, et m’a fait grandir. C’est une partie de ma vie gravée dans ma personnalité.