Stanislas Tran-Minh, élève ingénieur à l’Icam la semaine et passionné d’escalade le week-end
6 Mar 2023
Stanislas Tran-Minh est étudiant en cycle ingénieur à l’Icam, site de Strasbourg-Europe. Passionné d’escalade, il pratique ce port à sensations fortes à un bon niveau régional en extérieur, sous le statut d’étudiant en sport-études. Nous l’avons interrogé sur cette activité, ainsi que sa façon d’aménager son emploi du temps.
Pourquoi as-tu choisi ce sport ?
Je n’ai pas vraiment fait le choix conscient de pratiquer l’escalade car j’ai commencé relativement jeune, mais avec du recul je pense que ce qui me plaît beaucoup est la complémentarité entre l’aspect physique que requiert la pratique et le mental (peur de la chute, dépassement de soi dans les moments difficiles lors d’une ascension, persévérance). J’apprécie également énormément de pouvoir pratiquer un sport en plein air tout en pouvant poursuivre cette quête de la progression, notamment lorsque je travaille la même voie plusieurs jours d’affilés.
À quel niveau fais-tu de la compétition ?
La compétition n’est pas le centre de ma pratique car je préfère largement l’extérieur, mais je prends quand même beaucoup de plaisir à en faire occasionnellement dans différentes salles de bloc de la région dans le cadre de contest ouvert à tous.
Pourquoi as-tu choisi l’outdoor ?
Le choix de faire plus d’outdoor s’est imposé un peu sur le tas. J’ai commencé l’escalade il y a environ 6-7 ans par la grimpe en salle et la compétition. J’ai d’ailleurs fait à l’époque plusieurs podiums dans des compétitions régionales et départementales. Par la suite, la classe préparatoire m’a imposé deux années de pause complète qui m’ont fait arrêter les compétitions « officielles » (organisées par des fédérations). En reprenant par hasard, un ami m’a proposé de l’accompagner en falaise. J’ai tout de suite accroché à la pratique : que ce soit l’ambiance, le fait de pratiquer en plein air ou encore de passer la journée avec des amis. Depuis, je passe mes semaines et week-ends au pied du rocher.
As-tu déjà pratiqué sur des falaises réputées (hors compétitions) ?
Depuis que j’ai commencé la falaise, je pratique majoritairement (proximité oblige) sur le beau grès rose alsacien des Vosges nord. Nous avons beaucoup de chance car dans notre région le panel de falaises et de voies (itinéraires) et très développé et varié grâce au travail de certains passionnés. Nous pouvons donc pratiquer de manière importante sans nous sentir limités. Néanmoins, j’apprécie beaucoup aller sur d’autre falaises d’Europe pour faire varier le style de grimpe (que ce soit par le type de rocher, le profil de la voie : vertical, déversant, et les types de préhensions). J’ai donc eu la chance d’aller dans certains sites extrêmement célèbres et réputés comme Fontainebleau, les Calanques de Marseille, Buoux pour les sites français et le Frankenjura pour les sites allemands.
Es-tu inspiré par quelqu’un ?
Il y a beaucoup de grimpeurs qui m’inspirent mais j’ai récemment était particulièrement impressionné par Matilda Söderlund. Son style de grimpe très technique est vraiment perturbant car elle donne vraiment l’impression de grimper sans effort. De plus, sa dernière ascension de la grande voie Rayu (600m de grimpe extrême) force le respect en plus d’être une première répétition !
Petit avant même que je commence l’escalade, mon père m’avait montré les films de Patrick Edlinger (star française des années 80/90). J’ai tout de suite accroché avec le personnage et sa manière de pratiquer m’inspire toujours. Que ce soit son style de grimpe, son engagement : il a réalisé plusieurs voies sans être attaché, ou encore sa philosophie de la pratique.
Comment est aménagé ton emploi du temps ?
L’Icam a été très arrangeant avec moi. L’école me permet, sous réserve que je prévienne l’administration et les professeurs une semaine avant, de pouvoir finir plus tôt ou de rater une journée de cours lorsque c’est nécessaire pour ma pratique.